Suite à une décolonisation hâtive entamée par la Belgique en 1959, le Congo belge, le Rwanda et le Burundi accédèrent à l’indépendance dans des conditions défavorables à l’instauration de régimes démocratiques et au respect des droits de l’homme. Au Rwanda, les autorités belges, avant leur départ, avaient favorisé l’émergence d’une élite hutu qui prit le pouvoir à la suite d’une révolte populaire. La diaspora tutsi y mit fin en 1994, au terme d’une guerre entamée en 1990 avec l’aide de pays occidentaux. Elle provoqua un génocide dont toutes les circonstances n’ont pas encore été élucidées. Ces événements sont décrits par un témoin belge qui intervint à plusieurs reprises dans la région en qualité de militaire puis de responsable humanitaire. Ses fonctions l’amenèrent à se rendre au Rwanda en mai 1994, alors que les massacres s’y poursuivaient, et à prendre contact avec le gouvernement intérimaire de Gitarama. Son analyse diffère des thèses du président Kagame et de ses partisans, présentées souvent comme une vérité officielle par les autorités et les médias belges.
Paul Antheunissens est entré à l'Ecole Royale Militaire de Bruxelles en 1954. Il a fait carrière à l'infanterie et aux paras-commandos. Il a servi dans des états-majors interalliés et en qualité d'observateur de l'Union Européenne en Croatie avant son indépendance. Retraité comme Lieutenant-Colonel BEM en 1992, il a poursuivi d'autres activités, en particulier dans le domaine humanitaire.
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